Émile Durkheim, sociologue français né en 1850, a fait une étude approfondie de la religion en société et a donné une définition qui est souvent citée : Nous arrivons donc à la définition suivante : Une religion est un système solidaire de croyances et de pratiques relatives à des choses sacrées, c’est-à-dire séparées, interdites, croyances et pratiques qui unissent en une même communauté morale, appelée Église, tous ceux qui y adhèrent. Le second élément qui prend ainsi place dans notre définition n’est pas moins essentiel que le premier ; car, en montrant que l’idée de religion est inséparable de l’idée d’Église, il fait pressentir que la religion doit être une chose éminemment collective. 1 Cette définition nous pousse à nous poser des questions et notamment de quelle façon l’église se distingue-t-elle des associations culturelles, humanitaires ou sportives et quelles sont ses pratiques ? La société admet que dans une communauté nous trouvons l’encouragement et l’entraide, ainsi que l’apprentissage et la stabilité des liens sociaux. Un sentiment de bien-être et d’appartenance contribuent à notre santé physique et spirituelle. Les sociologues constatent les bienfaits des communautés et des associations, mais Dieu n’a pas eu besoin des sociologues pour s’en rendre compte. Il a prévu que les chrétiens forment une communauté qui vit dans le monde mais ne se comporte pas comme le monde. Les pratiques collectives des chrétiens doivent nous aider à vivre la vie que Dieu souhaite pour nous. Décrit dans la Bible comme un corps, l’Eglise est la communauté des croyants qui s’unissent dans le but de se soumettre à Dieu et de faire sa volonté. Les disciplines collectives chrétiennes selon Richard Foster2 sont la confession, le culte, l’apprentissage et la célébration. La louange de Dieu lors de nos assemblées, la confession des uns aux autres (Jacques 5:16) sont des éléments essentiels. Nous y apprenons à prendre de bonnes décisions pour notre avenir en s’imitant les uns les autres (Hébreux 13:7). Les moments ensembles devraient surtout être des moments joyeux, plein de reconnaissance pour les bénédictions de Dieu et de nos relations ensembles. L’appel de l’épitre aux Romains 12:15 «Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent, pleurez avec ceux qui pleurent» nous apprend que l’église devrait être l’endroit où trouver du soutien dans les moments difficiles de nos vies. Hébreux 10:25 nous incite à ne pas abandonner nos moments collectifs pour ne pas en perdre les avantages. L’Eglise diffère dramatiquement d’autres communautés dans son but d’aider les membres à devenir comme Jésus, de s’accepter comme Dieu nous accepte, de montrer son amour dans le monde et d’avoir l’appui du Saint Esprit pour réussir. Dieu attend un engagement entier de notre personne dans sa communauté. C’est à nous de réfléchir à ce que nous pouvons apporter à la communauté à travers notre participation. La communauté des chrétiens est appelée par Jésus à être dans le monde mais pas du monde en Jean 15:18-21 et par Paul à ne pas se conformer au monde mais d’être transformé en Romains 12:2. Apprécions à sa grande valeur la communauté qu’est l’Église de Dieu. 1Émile Durkheim, Les Formes élémentaires de la vie religieuse 2Richard Foster, Celebration of Discipline
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