Le thème de mai dernier était « Lutter avec la guerre et les politiques en tant que chrétiens ». Face au contexte actuel des guerres en Ukraine, à Gaza et ailleurs dans le monde, ou encore des contextes tendus politiquement dans de nombreux pays, il semblait important d’en parler, d’avoir une discussion ouverte et des enseignements sur l’attitude à avoir en tant que chrétien. C’était un weekend riche en enseignement et en communion fraternelle ! Voici quelques extraits du weekend :
• La conscience individuelle. La conscience est un thème que l’on retrouve régulièrement dans les écrits de Paul. La poursuite d’une bonne conscience peut nous stimuler dans notre croissance spirituelle. Mais avoir une bonne conscience ne veut pas toujours dire que nous avons raison. Nous devons entraîner nos consciences et prendre le temps de poser la question « qu’est-ce qui est bon ? ».
• L’église dans la société. Dieu nous appelle à marcher avec lui, pas en opposition au monde mais en partageant sa Parole et sa grâce avec tous.
• Théorie de la « guerre juste ». Lorsque le christianisme est devenu religion d’Etat au 4e siècle et a assumé le rôle de gouvernement, il a dû assumer certains rôles comme celui de défense. L’église s’est retrouvée à justifier que des chrétiens soient des soldats, alors que les premiers chrétiens y étaient vivement opposés. Une théorie se développe : si une cause juste peut être identifiée, ainsi qu’une manière juste de faire la guerre, alors la guerre peut être considérée comme acceptable. C’est cette même théorie qui anime beaucoup de débats aujourd’hui et même nos lois internationales. Cette classe était particulièrement intéressante pour questionner nos manières de penser au sujet de la guerre et révéler lorsqu’elles ne sont pas toujours basées sur les Écritures.
• La question du service militaire. Sans offrir de réponse directe, l’enseignant a partagé l’histoire des églises du Christ (notre mouvement) et son positionnement historiquement pacifiste, qui a évolué au fur et à mesure, en reléguant la question à la conscience personnelle. En écho à la classe sur la guerre juste, il a fait une présentation convaincante de l’idée que l’église et les gouvernements ont des rôles différents, donnés par Dieu. D’une part l’église, ambassadrice de la grâce de Dieu et d’autre part les gouvernements, chargés de prendre soin de la sécurité et de la défense, ces rôles n’étant pas censés être mélangés.
• Après un témoignage émouvant d’un couple Russo-Ukrainien sur leur cheminement pour s’attacher au réconfort de Dieu, nous avons creuser un cas d’étude sur la vie de Dietrich Bonhoeffer. Comment cet homme pacifiste a-t-il finalement participé à un complot pour assassiner Hitler ? Ses écrits nous montrent sa lutte interne face au choix impossible de se condamner devant Dieu par le silence face à l’injustice, ou par la participation au meurtre d’un homme et devoir s’en remettre à la grâce de Dieu.
• La maturité émotionnelle et le trauma. Un thème encore trop peu discuté dans nos églises, malgré son impact sur notre relation avec Dieu.
On vous invite à écouter les classes et rendez-vous le 23 novembre pour une session en ligne sur les Psaumes !
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